Madagasikara se lance dans une course vitale contre la montre pour atteindre dans les meilleurs délais l’autosuffisance alimentaire. Un objectif essentiel afin d’assurer la … sécurité vitale relative au besoin principal qui est celui de la capacité de pouvoir se nourrir. Un défi énorme et urgent auquel le régime en place entend relever à tout prix. Toutes les interventions en interne qu’externe se concentrent légitimement sur ce sujet fondamental et visent mieux en quantité et qualité de nos produits agricoles surtout le riz.
Tout récemment, lors de son intervention, au sommet mondial des gouvernements à Dubaï, le « World Goverments Summit » (WGS) le Chef de l’Etat Rajoelina Andry pour sa seconde participation, lança un défi ambitieux de faire devenir incessamment son pays le « grenier à riz du continent africain » : « Je me lance de faire Madagasikara le grenier à riz du continent africain ». Serait-ce une ambition déplacée ? L’avenir nous le dira !
En tout cas, matériellement parlant, la Grande île occupe actuellement le troisième rang des producteurs rizicoles en Afrique derrière le Nigéria et l’Egypte avec seulement 2 millions d’ha de terrains cultivés sur les 36 millions d’ha de terres arables que le pays dispose en réserve. Le pays mise essentiellement, selon les termes du Président Rajoelina Andry, sur la transformation agricole et l’implémentation de la culture du riz hybride que l’on va vulgariser à travers le territoire national. Ainsi donc, c’est faisable et réalisable !
La quatrième réunion du comité de suivi opérationnel du programme SANOI (Sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’océan indien) s’est tenue le mardi 11 février à l’hôtel Ibis Ankorondrano. Un évènement de taille réunissant des représentants des îles de l’océan Indien afin de faire le point sur les avancées du projet et de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité alimentaire. Un sujet hautement intéressant mais également très sensible pour le pays hôte !
Le programme SANOA, piloté par la Commission de l’océan Indien (COI) repose sur quatre volets majeurs à savoir la promotion de l’agroécologie face aux défis climatiques, la facilitation du commerce agricole en levant les obstacles phytosanitaires, la lutte contre la malnutrition et l’amélioration de l’accès aux informations agricoles pour les agriculteurs et les décideurs. Trois Régions pilotes dont Analamanga, Itasy et Bongolava ont été choisies pour la mise en œuvre du programme. D’autres vont venir aux prochaines initiatives. Le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement prévu pour le 24 avril prochain à Nosy Be déterminera l’avenir de SANOI.
Le secrétaire général de la COI, lors de son intervention, devait insister sur la collaboration étroite entre les îles membres en vue de relever ensemble le défi de concrétiser l’objectif commun, la « sécurité alimentaire » et cela de manière durable sinon pérenne.
Pour sa part la Grande île ne badine point ! L’autosuffisance alimentaire constitue pour tous les Malagasy une option incontournable. Le Président de la République et les membres du Gouvernement prennent très au sérieux ce défi. La sécurité alimentaire est une condition sine qua non pour pouvoir atteindre d’autres objectifs majeurs entre autres la relance globale du pays, la prospérité économique et la croissance générale de Madagasikara. Le pays aspire ardemment à se défaire de cette misère qui semble lui coller à la peau.
Ndrianaivo